Rekall

Rekall [BAR2014] « est un environnement open source  pour documenter, analyser les processus de création et faciliter la reprise des oeuvres scéniques » surtout dans le cas des spectacles utilisant les technologies numériques. Spectacles qu’ils nomment Digital Performance. Quelques problématiques sont à la base de la création de cet environnement. D’abord, l’avènement des technologies dans les spectacles. Ces dernières deviennent rapidement désuètes et engendrent donc des archives de plus en plus éphémères. En effet, il n’est pas rare de perdre la capacité d’utiliser des technologies dont les appareils pour les traiter n’existent plus ou les logiciels ne sont plus fonctionnels. Il devient donc difficile de documenter, analyser, reprendre ou archiver ces œuvres.

De plus, selon eux, la notation des œuvres semble trop varier d’un individu à l’autre, surtout dans des domaines variés comme la chorégraphie, le théâtre ou la musique, ils proposent alors un système d’annotation plutôt que de notation. C’est-à-dire un moyen de mettre ses propres notes et non un système précis de notation.

Pour répondre à ces 2 besoins principaux, lors du démarrage d’un projet Rekall, le logiciel va rechercher tous les documents numériques associés au spectacle en supposant qu’ils sont tous dans le même répertoire et que l’utilisateur lui indique ce répertoire. Il peut alors convertir les fichiers vers des formats récents et standard. Par exemple, les vidéos sont convertis en un format non propriétaire qui pourra être plus facilement réutilisé. Puis les métadonnées de chaque document sont analysées afin de permettre un assemblage des documents et d’en voir les liens qui les unissent, mais aussi d’en permettre l’annotation. Cela permettra aussi à Rekall de garder une trace des mises à jour des documents tout au long de l’évolution du spectacle de sa création à sa représentation. Les informations sont stockées dans une base de données relationnelle. Rekall utilise lui aussi le concept de ligne de temps comme on peut le voir à la Figure 26.

Figure 26: exemple interface de Rekall
Figure 26: exemple interface de Rekall